Maroc/OTAN: une coopération pratique « excellente » et un engagement concret pour la préservation de la sécurité mondiale

Grâce à son dynamisme et sa disponibilité, le Maroc se présente aujourd’hui comme un partenaire important de l’OTAN avec lequel il entretient « une coopération pratique d’un excellent niveau », a indiqué, lundi à Bruxelles, un responsable de la sécurité régionale à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

L’importance de l’apport du Maroc à cette organisation intergouvernementale se reflète dans le nombre des activités de coopération auxquelles il a pris part dans le cadre du Menu de coopération partenariale (PCM) de l’OTAN, à savoir 42 activités en 2012, 59 en 2013 et 25 depuis le début de l’année en cours, a expliqué le lieutenant-colonel Henri Lambaré, de la division coopération et sécurité régionale de l’Etat-Major international, lors d’une rencontre avec une délégation de journalistes marocains en visite au siège de l’OTAN (14-16 septembre).

Ces activités portent essentiellement, selon M. Lambaré, sur la visite d’organismes militaires de l’OTAN par des délégations militaires marocaines, des visites d’experts de l’OTAN au Maroc, la participation à des stages à l’Ecole et au Collège de défense de l’OTAN et l’organisation de séances de formation au Maroc dispensées par des équipes de formation mobile.

Aussi, a-t-il ajouté, le Royaume prend-t-il part, dans le cadre de cette coopération, à des exercices militaires, en tant qu’observateur ou participant, accueille des escales des forces navales permanentes de l’OTAN et participe aux réunions de consultation du Comité militaire avec les pays du Dialogue méditerranéen, deux fois par an au niveau des chefs d’état-major de la défense.

En général, la coopération pratique entre l’OTAN et le Maroc est encadrée par plusieurs documents conjoints qui en fixent les objectifs. Il s’agit du programme de coopération individuel (ICP), approuvé par le Conseil de l’Atlantique Nord en février 2010, des directives et orientations (MC D&Gs), approuvées par le Comité militaire dès juillet 2012, et du programme de partenariat et de coopération individuel (IPCPs) approuvé par le Maroc et le Conseil de l’Atlantique Nord en novembre 2013, a précisé le lieutenant-colonel.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le Maroc a officialisé, en juillet dernier, sa participation à la plateforme d’interopérabilité de l’OTAN destinée à développer la coopération et l’interactivité avec les structures et les forces de l’Organisation, l’ultime objectif étant de promouvoir le dialogue et la coopération militaire en soutien de la sécurité et de la stabilité, en particulier dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et la sécurité maritime.

Par cette contribution, le Maroc se joint aux efforts visant à trouver des réponses appropriées à plusieurs sources de préoccupation majeure pour l’OTAN dans la région de la Méditerranée et du Moyen-Orient.

Il s’agit surtout du potentiel d’instabilité de cette région, dû à de nombreux problèmes politiques, sociaux et économiques non résolus, mais aussi de la sécurité énergétique, puisque 65 pc des importations de pétrole et de gaz naturel de l’Europe transitent par la Méditerranée, a fait valoir M. Lambaré, mettant l’accent sur la conception de l’Alliance atlantique selon laquelle la sécurité des pays membres de l’OTAN est étroitement liée à celle de la région de la Méditerranée et du Moyen-Orient.

En effet, a-t-il expliqué, la région présente plusieurs défis pour la sécurité, en particulier le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive, les Etats en déliquescence et le crime organisé transnational, qui sont autant de menaces communes aux Etats membres de l’OTAN et aux pays de ces régions et qui exigent, en conséquence, des réponses communes. C’est, à juste titre, la principale vocation du Dialogue méditerranéen lancé en 1994 et qui regroupe, outre le Maroc, 6 pays de la région.

La coopération avec le Maroc ne se limite pas à ce périmètre géographique, le Royaume étant parmi les trois pays partenaires du Dialogue méditerranéen qui ont contribué à des opérations de paix déployées dans plusieurs régions du monde (aux côtés de l’Egypte et de la Jordanie). Les Forces armées royales ont ainsi participé à l’opération de l’OTAN en Bosnie Herzégovine (IFOR/SFOR) de 1996 à 2004, ainsi qu’à celles engagées au Kosovo (Kfor) de 1999 à 2014 et en Méditerranée (Active Endeavour) en octobre 2009, a rappelé le responsable, voyant là un exemple concret de l’engagement du Royaume aux côtés de l’Organisation pour ramener la paix et prévenir les conflits dans le monde.

Avec 28 pays membres et une quarantaine de partenaires à travers le monde, l’OTAN est considéré comme un des acteurs clés qui oeuvrent pour la préservation de la sécurité et de la stabilité mondiales. L’organisation s’assigne pour objectif fondamental de sauvegarder la liberté et la sécurité de tous ses membres à travers une approche à double dimension, politique et militaire.

Au niveau politique, et à travers son organisme civil, le Secrétariat international, l’OTAN œuvre à promouvoir les valeurs démocratiques et encourager la consultation et la coopération sur les questions de défense et de sécurité afin d’instaurer la confiance et, à long terme, prévenir les conflits.

Dans le domaine militaire, qui est du ressort de l’état-major international, organisme militaire, l’Organisation utilise, en cas d’échec des moyens diplomatiques, ses capacités militaires pour entreprendre des opérations de gestion de crise, menées au titre de l’article 5 du Traité de Washington -le traité fondateur de l’OTAN- ou sous mandat de l’ONU, par l’OTAN seule ou en coopération avec d’autres pays ou organisations internationales.

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