Maroc: nouveaux rassemblements des enseignants du secteur public

Des enseignants marocains du secteur public recrutés en contrats à durée déterminée ont tenu vendredi un sit-in à Casablanca pour réclamer leur intégration dans la fonction publique, et d’autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes du royaume.

La grève, entamée lundi et accompagnée de rassemblements, devrait se poursuivre jusqu’à samedi, a indiqué à l’AFP Rabii el Garai, membre de la coordination des enseignants en contrats à durée déterminée (CDD).

Depuis des mois, les 55.000 enseignants contractuels manifestent régulièrement pour réclamer le statut de fonctionnaires au sein du ministère de l’Education et protester contre les CDD, en vigueur depuis 2016 dans l’Education nationale.

"Les contrats qu’ils ont signés et qu’ils se sont engagés à respecter de plein gré (…) ne leur permettent pas d’intégrer la fonction publique", a réagi mercredi le ministre de l’Education Said Amzazi, lors d’une conférence de presse.

Le recrutement par "contrat" permet de "renforcer les académies régionales, en tant qu’établissements publics dotés de l’autonomie administrative et financière", a encore dit M. Amzazi.

A défaut de les recruter au sein du ministère de l’Education, le gouvernement a décidé de les intégrer au sein des Académies régionales d’éducation avec les "mêmes droits" que les autres enseignants du public, à l’exception du régime de retraite. Une solution rejetée par ces enseignants.

"Le ministère est disposé à améliorer le nouveau statut" des enseignants contractuels, a assuré le ministre de l’Education.

Les principaux syndicats marocains ont par ailleurs appelé à une "marche nationale" le 12 mars à Rabat en soutien aux enseignants contractuels "réprimés" par la police le 20 février lors d’un grand rassemblement dans la capitale.

L’enseignement public marocain fait l’objet de critiques récurrentes. Médias et ONG pointent des classes surchargées, la fermeture d’écoles dans les grandes villes pour laisser place à des projets immobiliers, la privatisation continue du secteur ou encore l’abandon scolaire.

L’Etat a consacré une enveloppe de près de six milliards d’euros pour l’enseignement en 2019. Il a également lancé une "vision stratégique de la réforme de l’Education" avec comme objectif "l’édification d’une école de l’équité et de la qualité" d’ici 2030.

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