Maroc: des milliers de jeunes manifestent pour des réformes politiques
milliers de jeunes du Mouvement du 20 février, qui revendique des réformes politiques au Maroc, ont manifesté pacifiquement dans plusieurs villes du Maroc dimanche pour exiger des changements, sans que la police n’intervienne pour les disperser.
A cours de ces marches auxquelles ont pris part des acteurs politiques, des militants des droits de l’Homme, des représentants des centrales syndicales et de la société civile, les manifestants ont également brandi des banderoles appelant à la lutte contre la corruption et l’économie de rente.
Les manifestants ont aussi appelé à une réforme des secteurs de la justice et des médias publics, à même de répondre aux aspirations de toutes les composantes sociales, culturelles et intellectuelles du peuple marocain.
Ils ont également plaidé pour une amélioration des conditions de vie des couches démunies à travers la mise en place d’une politique sociale en matière d’éducation, de santé et de logement en plus d’une revalorisation des revenus.
Les manifestants ont, par ailleurs, appelé à l’ouverture d’une enquête après l décès, jeudi à l’Hôpital Mohammed V de safi, de Kamal Ammari, un manifestant islamiste.
Les participants à la marche ont, en outre, réaffirmé leur soutien à la cause palestinienne à l’occasion de la commémoration du 44ème anniversaire de la guerre de six jours.
Un responsable du ministère de l’Intérieur, joint par téléphone, a indiqué pour sa part à l’AFP que "près de 2.500 personnes ont participé à cette manifestation (de Casablanca)". Et, selon lui, "plus de la moitié sont des islamistes".
A Paris, la coordination du Mouvement du 20 février a également manifesté à Paris Place de Trocadéro.
Ces manifestations interviennent 10 jours avant la remise au roi Mohammed VI, par une commission consultative nommée en mars, de propositions pour une prochaine réforme constitutionnelle.
Le 9 mars, le roi Mohammed VI a annoncé d’importantes réformes constitutionnelles prévoyant notamment le principe de séparation des pouvoirs et un renforcement des pouvoirs du Premier ministre.