Maroc: déni et hallucinations d’un prédicateur face au scandale sexuel de deux hauts responsables islamistes
Ce prédicateur s’est lancé dans une diatribe contre "les chiens enragés" et "les mécréants" qui osent critiquer la "vertueuse" et "sainte" Fatima Najjar la comparant à…"Aicha, la femme du prophète" !
"Bien que certains veulent ternir l’image de notre sœur Fatima, celle-ci demeurera au-dessus des bassesses et inculquera aux générations montantes les préceptes de la probité et de la vertu qui sont à l’origine de l’islam, qui a rayonné grâce à notre prophète, que le Salut De Dieu Soit Sur Lui».
Le dit prédicateur va encore plus et avance que «Fatima Najjar s’est hissée au rang de Aïcha, l’épouse du prophète, que le Salut de Dieu Soit sur Elle".
Fatima la « vertueuse »
Depuis lundi, les réseaux sociaux commentent abondamment l’affaire, certains se faisant un plaisir de rediffuser les vidéos sur internet de la vice-présidente et prédicatrice du MUR dans lesquelles elle tançait, entièrement voilée, les étudiantes à ne pas céder "au vice", observer l’abstinence avant le mariage et ne pas rire avec les hommes car le rire "non vertueux" est du "domaine de la fornication".
"Lorsque vous vous adressez à vos professeurs ou à vos camarades de classe de sexe masculin, baissez les yeux ! Vos yeux, vos paroles, vos gestes sont des actes de harcèlement et de fornication. C’est vous qui provoquez ces actes", disait-elle dans ses vidéos sur Youtube.
Pour sa défense, M. Benhammad, marié et père de sept enfants, avait affirmé être lié à Mme Nejjar par un mariage "coutumier" plus connu sous l’appellation du « mariage de jouissance ». Ce type de mariage est non seulement interdit par la loi mais unanimement condamné par les imams des écoles de droit sunnite.
Les deux mis en cause sont poursuivis en état de liberté provisoire. Le procès est prévu le 1er septembre prochain.
Cette affaire embarrasse grandement le MUR et le PJD. Le Premier ministre Benkirane ne s’est d’ailleurs toujours pas exprimé publiquement comme il l’avait fait pour l’affaire de ses deux ministres PJD, Lahbib Choubani et Soumia Benkhaldoun, qui avaient également défrayé la chronique avant d’être obligés de démissionner du gouvernement.