Marine Le Pen étrenne la nouvelle émission de France 2

Marine Le Pen est l’invitée jeudi soir de Des paroles et des actes, le nouveau rendez-vous politique de France 2, qui remplace A vous de juger. L’émission s’est ouverte par une longue séquence consacrée à un portrait de Marine Le Pen. Quatre autres séquences vont suivre, où la présidente du FN devra expliquer son programme en vue de 2012.

Marine Le Pen étrenne la nouvelle émission de France 2
La nouvelle émission de la deuxième chaîne, présentée par David Pujadas, a commencé par une séquence de 15 minutes consacrée à un portrait de Marine Le Pen, dressé en direct par la journaliste Nathalie Saint-Cricq. La patronne du Front national a détaillé les motifs de son engagement politique – "j’aime passionnément la France" -, ajoutant : "J’ai le sentiment d’avoir une mission à accomplir." La fille de Jean-Marie Le Pen, exposée très jeune aux médias, a affirmé vouloir préserver "sa vie privée et l’innocence de ses enfants". "Je me suis endurcie", a-t-elle encore confié. Mais la candidate à l’élection présidentielle est sortie de sa réserve lorsque ses intervieweurs ont mis en doute son sang-froid, après une séquence où on la voit s’en prendre à Jean-François Copé lors des élections cantonales de mars dernier. "Je suis capable d’élever la voix quand cela est nécessaire", a-t-elle tranché. Et comme on lui faisait remarquer qu’elle pratique le tir pour se détendre, elle a lâché, cassante : "Vous savez que le tir est une discipline olympique?" Avant de poursuivre : "Je pratique aussi la planche à voile et le ski nautique, mais à Paris, c’est plus difficile…"

Durant cette première séquence, Marine Le Pen a répondu à de nombreuses questions sur sa vie privée, ponctuée de plusieurs images et vidéos de son enfance. Elle a notamment évoqué son "clan", celui "qui agace tant". "Je suis un caractère", a-t-elle ajouté, reconnaissant des désaccords avec son père. "Je n’ai pas à rougir, en aucune manière, du parti que je dirige", a conclu la chef de file du FN. Pour appuyer ses dires, Marine Le Pen a tenu à rappeler que François Mitterrand avait reçu le francisque, une distinction attribuée par le régime de Vichy et que de nombreux élus du PS ou de l’UMP ont été condamnés pour corruption ou conflit d’intérêt.

Un face-à-face avec Cécile Duflot

Au départ, Marine Le Pen aurait dû débattre avec Ségolène Royal, premier choix de la chaîne. Mais la socialiste a refusé cette proposition, estimant qu’on ne lui "proposait pas le même temps de parole", ni "les conditions d’un vrai débat à armes égales". Face à elle, la leader frontiste a donc retrouvé la secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts. Et le débat a tenu toutes ses promesses, surtout sur la forme, beaucoup moins sur le fond. Pendant le laps de temps qui leur était attribué, les deux femmes politiques ont évoqué la binationalité, la souffrance animale, le nucléaire ou encore la dépénalisation du cannabis. Mais elles se sont surtout lancés des piques, se traitant respectivement de "béquille du PS" et de stratège de l’UMP. Sans se retrouver sur aucun point.

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