Plusieurs députés du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) ont été arrêtés, dont Mohsen Belabes, Aider Arezki, Tahar Besbes et Athmane Maazouz, indique le journaliste de France 24 Tahar Hani. Le siège du parti d’opposition est encerclé par les forces de l’ordre. Le président du RCD Said Sadi s’est indigné que «le doyen de la Ligue de défense des droits de l’homme, Ali Yahia Abdelnour, âgé de 90 ans, ait été malmené» par les forces de l’ordre. Fodil Boumala, l’un des fondateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a aussi été arrêté.
La marche de samedi a été annoncée par la CNCD dès sa création le 21 janvier dans la foulée des émeutes meurtrières contre la cherté de la vie du début de l’année, qui ont fait cinq morts. Le président Bouteflika a annoncé le 3 février la levée «dans un très proche avenir» de l’état d’urgence en vigueur depuis 1992. Le gouvernement est également récemment intervenu pour faire baisser le prix de certaines denrées de base et il a accru les importations de blé.
A Oran, un rassemblement, également interdit, s’est formé sur la place du 1er novembre et une dizaine d’interpellations ont déjà eu lieu. Les participants, 400 à 500, comprenaient des artistes venus exprimer leur soutien et dénoncer la fragilité de leur statut. Vêtus de blanc en position de mime, deux d’entre eux, avec une croix rouge dessinée sur les lèvres, ont été interpellés