Deux mois après sa mort à l’âge de 95 ans, les hommes de loi de l’ancien chef d’Etat ont dressé un inventaire évaluant provisoirement son patrimoine à 46 millions de rands, soit 4,1 millions de dollars ou 3 millions d’euros, au cours actuel du rand.
La monnaie sud-africaine s’est considérablement dépréciée depuis 2004 (-85% par rapport à l’euro), année où Mandela a rédigé ses dernières volontés. Il avait alors 86 ans.
Incarcéré pendant 27 ans dans les geôles du régime raciste d’apartheid, le père de la démocratie sud-africaine n’avait pas amassé une fortune colossale.
Mais il avait emménagé à sa libération dans une belle demeure à Johannesburg, dans le quartier fortuné d’Houghton, et le prix Nobel de la paix percevait d’importants revenus de la publication de ses livres et de différents projets à son nom.
Sa famille était réunie pratiquement au complet pour l’ouverture du testament, tandis que l’Afrique du Sud craint que les descendants de Mandela ne continuent à se livrer à de sordides réglements de comptes, comme cela a été le cas ces derniers mois.
La lecture a eu lieu à huis clos, avant que les 17 pages ne soient distribuées à la presse.
"Pour les familles, la lecture d’un testament est toujours une occasion chargée d’émotions car cela fait ressurgir tant de choses. Mais cela s’est bien passé", a indiqué le juge Dikgang Moseneke, l’un de ses trois exécuteurs testamentaires.
"Le testament a été lu, page après page. Cela a pris plus de temps que nous avions pensé. Des clarifications ont été demandées de temps à autre", a-t-il ajouté.
M. Mandela avait pris soin d’écrire un mot d’explication à la plupart de ses légataires.
Nelson Mandela a plus de 30 enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, nés de ses deux premiers mariages.