Mali : mise en place d’un fonds de stabilisation socio-économique de la période post-crise
Les autorités maliennes viennent de mettre en place un fonds national dédié à la stabilisation économique et social de la période post-crise avec l’appui budgétaire et technique des partenaires du pays, a-t-on appris de source officielle. Le fonds, soutenu notamment par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les Pays-Bas, le Canada et l’Union européenne, est destiné à appuyer les activités prioritaires des départements sectoriels qui sont en souffrance d’exécution par manque de ressources financières, en raison du gel des appuis budgétaires fournis par les partenaires techniques et financiers du pays suite au coup d’Etat du 22 mars 2012, a-t-on souligné auprès du ministère malien de l’économie, des finances et du budget.
L’objectif principal de cette initiative est de soutenir les activités prioritaires de stabilisation du pays en atténuant les effets immédiats de la crise socioéconomique durant la période transitoire par la résorption de certaines dépenses prioritaires non couvertes, en attendant le retour des appuis budgétaires, a indiqué le chef de la coopération à l’ambassade des Pays-Bas à Bamako, Mme To Tjelker, citée par des médias.
Les Pays-Bas sont le premier partenaire à doter le fonds d’un montant de 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards de Fcfa.
Pour le coordinateur résident du Système des Nations Unies, Aurélien Agbenonci, "le fonds national de stabilisation du Mali est un mécanisme financier de transition prévu initialement pour une durée n’excédant pas deux années. Il permettra d’appuyer directement les activités prioritaires inscrites dans le budget d’Etat qui souffrent d’un manque de ressources lié à la crise économique et financière que traverse le pays".
Pour le ministre malien délégué chargé du budget, Marimpa Samoura, l’initiative vise surtout à atténuer les effets des multiples crises sur les populations, notamment les plus vulnérables.
"Le fonds permettra également à notre pays d’atténuer les effets immédiats de la crise économique durant la période transitoire par la prise en charge de certaines dépenses prioritaires non couvertes, mais aussi d’assurer le financement de certaines interventions dans les secteurs permettant la relance des activités économiques comme l’accès à l’énergie et aux intrants productifs et le financement de certaines interventions dans les secteurs sociaux de base (éducation, santé, accès à l’eau et l’assainissement) et de la sécurité alimentaire", a-t-il détaillé.