Une première partie de ces armes, environ trois tonnes, a été remise à l’armée malienne dans la base militaire française de Gao, ville à près de 1.200 km au nord-est de Bamako.
De source militaire française, ce sont au total sept tonnes d’armement qui seront restituées dans la journée de samedi à l’armée malienne. L’arsenal a été saisi dans l’Adrar des Ifoghas, zone montagneuse où sont retranchés des combattants islamistes armés que soldats français et tchadiens traquent depuis plusieurs semaines. Les armes ont été triées par des experts français avant leur remise.
"Seuls 15 à 20% de ce qui a été retrouvé est restitué et ré-employable sans risque. Le reste est détruit sur place pour éviter tout risque d’accident envers les populations civiles", a précisé le lieutenant-colonel Jean-Frédéric, responsable des opérations du génie.
Les armes récupérées, comprenant des munitions, obus de mortier, grenades à main, roquettes antichar, avaient été pillées pour la plupart par les groupes armés lors de la prise des bases militaires du nord du Mali. L’autre partie provient de la contrebande.
Divers groupes armés, comprenant des rebelles touareg et des islamistes ensuite devenus seuls maîtres sur le terrain, ont mené entre janvier et début avril 2012 une offensive contre l’armée malienne dans le vaste Nord malien qu’ils ont fini par occuper plusieurs mois, en y commettant de nombreuses exactions.
En janvier dernier, l’armée française a déclenché une opération avec l’appui de l’armée malienne et de troupes africaines pour empêcher une avancée vers le sud du Mali des groupes jihadistes et pour les en chasser du Nord.