A Gao, "la population est actuellement assiégée et commence à manquer de nourriture", a affirmé un communiqué du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) qui regroupe 38 partis politiques et des associations de la société civile exigeant un retour à l’ordre constitutionnel.
"Des menaces d’interruption des fournitures d’eau et d’électricité planent. Des enlèvements de petites filles sont également signalés. Pour éviter une catastrophe humanitaire, le FDR lance un appel pressant aux institutions spécialisées des Nations Unies pour sauver la population de Gao", a mis en garde son président, Siaka Diakité, dans ce texte daté de jeudi.
Le FDR rassemble une cinquantaine de partis politiques et une "centaine" d’associations et organisations syndicales et manifeste son opposition au coup d’Etat militaire ayant renversé le 22 mars le régime du président Amadou Toumani Touré (ATT).
Profitant du putsch à Bamako, des rebelles touaregs et des groupes extrémistes ont pris en fin de semaine le contrô le des trois métropoles du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, quasiment sans rencontrer de résistance de la part d’une armée malienne sous-équipée et désorganisée, coupant de fait le pays en deux.