Dans un communiqué, l’eurodéputée et ex-juge d’instruction qualifie de "choquante" la perspective de voir casser l’arrêt condamnant Total dans l’affaire du naufrage de ce pétrolier au large de la Bretagne en 1999.
"Arrêtons de protéger ces lobbies au détriment de nos propres territoires. La législation internationale dit que c’est le lieu du naufrage qui compte. Moi je vous dis que c’est le préjudice écologique qui compte", poursuit Eva Joly. "Il faut mettre un terme à cette machine infernale qui protège les plus grands pollueurs de cette planète au lieu de les faire payer", poursuit-elle.
"L’irresponsabilité organisée dans les zones économiques exclusives, c’est la même que dans les paradis fiscaux. Je ne veux plus qu’une entreprise française puisse se cacher derrière un pavillon de complaisance pour échapper à ses devoirs", dit la candidate.
A la suite du naufrage du pétrolier en décembre 1999 au large de la Bretagne, une marée noire avait souillé le littoral. Quelque 37.000 tonnes de fioul s’étaient déversées sur les côtes bretonnes et vendéennes.