"Mardi à 19h30 (locales et GMT), il y a (eu) une très forte explosion à Kidal, non loin du camp militaire des Français", a déclaré un élu local qui habite près des lieux de la déflagration, une information qui a été confirmée par un responsable au gouvernorat de la ville.
"Les vitres de ma maison ont tremblé. On ne sait pas encore ce qui a explosé. Cela s’est passé non loin du camp militaire des Français. Ca a fait un grand bruit", a indiqué ce responsable, cité par des médias.
Le camp des militaires français à Kidal était la cible le 21 février d’un attentat à la voiture piégée revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes djihadistes ayant occupé le nord du Mali en 2012.
Selon le ministère français de la défense, les chefs des groupes djihadistes seraient retranchés dans la région de Kidal, en particulier dans le massif des Iforghas, au nord-est du Mali, où l’armée française est engagée depuis le 11 janvier dernier aux côtés de l’armée malienne dans une guerre contre les groupes terroristes armés.
"C’est un secteur où nous pensions que les groupes terroristes les plus radicaux s’étaient réfugiés. Nous n’en étions pas sûrs. Maintenant nous en sommes certains", a souligné mardi le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian qui estime qu’avec cette opération militaire "on est en train de toucher au dur".
L’intervention française durera jusqu’à ce que l’ensemble du secteur soit "libéré complètement", a souligné Le Drian, qui a fait état d’un nombre "significatif" de morts parmi les rangs des jihadistes lors des affrontements dans la région des Ifoghas.
