"La décision de l’OTAN de prendre le relais du commandement et du contrôle de la zone d’exclusion aérienne, en plus de l’embargo sur les armes déjà en place est une avancée significative", a souligné un porte-parole de la Primature.
Après de multiples appels, l’Otan a pris, jeudi soir, la décision de prendre le relais de la coalition pour faire respecter la zone d’exclusion aérienne.
Les Emirats arabes unis ont également annoncé leur décision d’envoyer 12 avions militaires pour prendre part à l’opération contre la Libye. Il s’agit du deuxième pays arabe, après le Qatar, à annoncer son engagement dans les opérations aériennes visant à imposer un cessez-le-feu aux forces du Colonel Kadhafi.
L’engagement des EEAU reflète le "rôle réel et tangible" des pays arabes dans la coalition internationale en Libye, a déclaré le porte-parole du Downing street, ajoutant que les décisions de l’Otan et des Emirats démontrent la force et l’ampleur de la coalition engagée pour protéger le peuple libyen.
Ces deux développements, a-t-il poursuivi, "renforcent les efforts internationaux pour appliquer la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU".
La résolution, adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 17 mars, permet de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne, en recourant notamment à des frappes aériennes.
Selon le ministre des Affaires étrangères, William Hague, l’OTAN sera en mesure de prendre le commandement de l’ensemble de l’opération militaire en Libye dans les jours qui viennent.
L’Otan a certes pris l’engagement de commander et de contrô ler la zone d’exclusion aérienne mais maintenu le volet des frappes au sol entre les mains des forces de la coalition militaire.
Le chef de la diplomatie britannique s’est dit à ce titre confiant que l’Alliance prendra le commandement de l’opération dans son intégralité, insistant par la même qu’il n’y a aucune scission dans la position de la communauté internationale sur la façon d’appliquer la résolution de l’ONU visant à protéger les civils libyens.