Libye: le Premier ministre désigné planche au Maroc sur un nouveau cabinet d’union

Le conseil présidentiel libyen, une instance dirigée par le Premier ministre désigné Fayez el-Sarraj, a entamé jeudi au Maroc des discussions visant à proposer un nouveau gouvernement d’union après le rejet d’un premier cabinet, a indiqué à l’AFP un responsable marocain.

Le conseil présidentiel, composé de neuf membres, a été créé après la signature en décembre à Skhirat, au Maroc, d’un accord politique sous l’égide l’ONU qui doit mettre en place un gouvernement d’union pour tenter de sortir le pays du chaos.

Outre les violences continues dont le pays est le théâtre depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, deux autorités se disputent le pouvoir depuis un an et demi: un gouvernement reconnu par la communauté internationale exilé dans l’Est, et un autre basé à Tripoli proche d’une coalition de milices.

Un premier cabinet de 32 ministres avait été annoncé le 19 janvier mais rejeté le 25 par les membres du Parlement, basé dans l’Est, qui ont réclamé une équipe plus restreinte.

Selon un responsable du ministère marocain des Affaires étrangères, M. Sarraj et les autres membres du conseil ont entamé une réunion à huis clos pour "discuter d’un gouvernement d’union".

Le chef de la mission de l’ONU en Libye, Martin Kobler, ne participera pas à ces discussions, a-t-il précisé.

Après le rejet de son gouvernement, M. Sarraj s’était engagé à proposer une nouvelle équipe gouvernementale sous dix jours.

Un conseiller de M. Sarraj, Fathi ben Issa, a indiqué jeudi à l’AFP que ce délai, qui court à partir de la date de réception de l’avis du Parlement, soit le 31 janvier, expirait le 10 février.

Les pressions pour la formation de ce gouvernement d’union se sont multipliées ces dernières semaines en Occident et en Afrique où l’on craint tout particulièrement la montée en puissance en Libye du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Mardi à Rome, les pays membres de la coalition internationale contre l’EI se sont dit très préoccupés par les velléités de l’EI d’étendre son territoire en Libye.

Martin Kobler avait exprimé fin janvier "l’impatience" de la communauté internationale face à l’incapacité des acteurs politiques libyens à sceller une réconciliation, soulignant qu’elle favorisait "l’expansion militaire" de l’EI.

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