Peu avant 18 heures, des dizaines de roquettes l’ont frappé, détruisant notamment l’entrée principale gardée par des combattants rebelles, dont au moins deux ont été tués, selon les témoins, des habitants de Misrata et des journalistes occidentaux. Le pilonnage par les forces pro-Kadhafi se poursuivait toujours vers 18h40, de violentes explosions résonnant au loin.
Des centaines de réfugiés africains attendant leur évacuation se trouvaient dimanche soir juste à côté du port, dans un camp de tentes où certains vivent depuis plusieurs semaines. Leur sort était inconnu vers 18h40. Des bateaux humanitaires, notamment un navire de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) devant embarquer quelque 900 réfugiés, patientaient au large de Misrata depuis samedi, attendant le feu vert de l’Otan pour entrer en rade. On ignorait également dimanche soir si les bateaux se trouvaient sous le feu quasi continu des explosions ou étaient toujours en mer.
Le port est essentiel pour l’approvisionnement de Misrata, assiégée depuis deux mois par les troupes gouvernementales et dont tous les accès terrestres sont coupés. Il avait déjà été touché par une volée de roquettes dimanche vers 06h15, sans grands dégâts et sans faire de victimes.