Libye: l’ONU renouvelle pour un an sa mission en espérant un cessez-le-feu

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi à l’unanimité une résolution renouvelant pour un an, jusqu’au 15 septembre 2020, sa mission politique en Libye, en lui ajoutant le mandat de soutenir un "possible cessez-le-feu".

Rédigé par le Royaume-Uni, le texte demande au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de présenter des options au Conseil de sécurité "pour parvenir à un cessez-le-feu durable" en Libye.

Il devra à cet égard préciser "le rôle éventuel" que la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul) pourrait accomplir "pour soutenir" un cessez-le-feu, précise la résolution.

Cet ajout avait été demandé par l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé. Ce dernier cherche à faire taire les armes et relancer un processus politique compromis depuis le déclenchement début avril d’une offensive des troupes du maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer de Tripoli, contrôlé par le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU.

Selon des diplomates, si un cessez-le-feu intervient, une deuxième résolution pourrait être adoptée rapidement pour, par exemple, créer une mission de vérification de son application, un peu à l’image de celle qui existe pour Hodeida au Yémen depuis le début de l’année.

Samedi, le porte-parole des forces loyales à Haftar a toutefois jugé qu’une solution militaire était la plus à même de résoudre le conflit. "La bataille est dans sa phase finale", a assuré le général Ahmed al-Mesmari, lors d’une conférence de presse aux Emirats Arabes Unis.

Lors de sa dernière intervention devant le Conseil de sécurité, le 4 septembre, Ghassan Salamé avait réclamé aux pays extérieurs à la Libye et impliqués à un titre ou un autre dans le conflit de s’entendre pour y mettre un terme.

Certaines puissances sont accusées de mener une guerre par procuration en Libye, plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte.

Si les Emirats, l’Egypte et l’Arabie saoudite sont accusés de soutenir le maréchal Haftar, le Qatar et la Turquie appuient le GNA de Fayez al-Sarraj.

Selon l’ONU, depuis avril, les combats ont fait 1.093 morts et 5.752 blessés, et forcé 120.000 personnes à quitter leur foyer.

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