Libération de DSK : les avocats jouent la carte Sinclair
Jeudi, à partir de 15h00 heure française, la Cour suprême de New York va étudier une nouvelle demande de libération sous caution formulée par les avocats de Dominique Strauss-Kahn. Ils proposent un million de dollars et le port d’un bracelet électronique.
Lundi, la juge Melissa Jackson avait refusé une première demande de libération sous caution, de crainte que DSK ne s’enfuie en France, qui n’extrade pas ses ressortissants. Alors, qu’offre la défense pour cette nouvelle demande? Déjà, ils proposent le versement d’une caution d’un million de dollars, estiment que le patron du FMI a les "ressources financières suffisantes" pour s’en acquitter, selon la requête à la Cour suprême de l’Etat de New York diffusée mercredi soir sur le site internet du New York Times. Lundi, Benjamin Brafman, avocat de DSK, avait déjà proposé une telle somme.
Les avocats jouent la carte Sinclair
Pour appuyer leur requête, ils font mention de la maison de Washington qu’Anne Sinclair a acheté en 2007. Les conseils ont en effet décidé de jouer à fond la carte de l’épouse. Ils insistent ainsi sur ses liens avec les Etats-Unis (elle est née à New York), ils ajoutent qu’elle a effectué une partie de sa scolarité dans le pays et qu’elle "prépare en ce moment un livre portant sur la vie politique américaine".
DSK s’engage également à rester 24 heures sur 24 dans une résidence de Manhattan sous ce que le document appelle une "surveillance électronique". En clair, un bracelet électronique. Et si le texte ne le mentionne pas, cette résidence à New York pourrait être celle de sa fille, qui fait ses études dans la ville et y vit de manière "permanente", selon la requête. Dominique Strauss-Kahn avait déjà remis son passeport français à la justice américaine lundi et s’engage à remettre aussi son document de voyage de l’ONU aux autorités afin de prouver qu’il ne quittera pas le territoire américain pendant la durée des procédures légales, poursuit la demande.
Lors de la première comparution de DSK devant la justice américaine, l’accusation avait rappelé qu’il avait été arrêté alors qu’il était en train d’embarquer dans un avion pour Paris et qu’il aurait été impliqué dans une affaire similaire dans "au moins un" autre cas. Il y a des "informations selon lesquelles il a eu une conduite similaire à celle-ci", avait déclaré le procureur devant le tribunal. Ce dernier avait également mentionné le cas Roman Polanski. La juge Melissa Jackson n’avait pas jugé ce rapprochement pertinent. Tout en décidant ensuite d’incarcérer le coupable présumé. Jeudi après-midi, DSK sera face à un autre juge.