Les risques pesant sur l’économie mondiale s’accentuent, mais le chemin de la reprise reste ouvert (Lagarde)

Les risques pesant sur l’économie mondiale s’accentuent, mais le chemin de la reprise reste ouvert, a estimé samedi la Directrice Générale du Fonds Monétaire Internationale (FMI), Christine Lagarde.

"Les possibilités d’action sont moins étendues qu’elles ne l’étaient, mais la reprise est accessible", a tenu à souligner Mme Lagarde, qui s’exprimait lors d’une conférence organisée dans la ville de Jackson Hole, dans l’Etat du Wyoming, expliquant qu’"il subsiste des incertitudes, mais une action résolue contribuera à dissiper les doutes".

Elle s’est, à ce propos, dite "convaincue que si les mesures appropriées sont prises, il sera possible de retrouver une croissance vigoureuse, durable et équilibrée, et que nous y parviendrons".

"Nous sommes arrivés à un point où les actions de tous les pays, chacun faisant ce qu’il est en mesure de faire, auront un effet global bien plus grand que les actions d’un petit nombre", a-t-elle dit, en lançant un appel pour une action immédiate "avec courage et tous ensemble".

Dans une perspective mondiale, "le rééquilibrage n’a pas suffisamment progressé, même si les pays en situation de déficit affichent une croissance molle", a-t-elle ajouté, faisant observer que dans certains des principaux pays émergents, l’action des pouvoirs publics a pour effet que la croissance de la demande intérieure est trop lente et l’appréciation de la monnaie trop modeste, voire purement et simplement bloquée, même si cela n’est pas dans leur intérêt, ni dans celui de l’économie mondiale.

D’autres pays émergents, y compris ceux qui ont laissé leur monnaie s’apprécier, font face à un afflux de capitaux qui menace leur stabilité économique et financière, a indiqué Mme Lagarde.

"Ce rééquilibrage insuffisant nuit donc à tout le monde. Or chacun doit être bien conscient que le découplage est un mythe : si les pays avancés succombent à la récession, les pays émergents n’y échapperont pas non plus", a-t-elle averti.

Dans cette perspective mondiale, a-t-elle insisté, "nous ne devons pas- et nous ne pouvons pas- oublier les pays à faible revenu, dont la population est particulièrement vulnérable aux perturbations économiques dans le reste du monde", indiquant que ces pays doivent s’attacher avant tout à se protéger contre de futures tempêtes, notamment en reconstituant leurs marges de manoeuvre et en investissant dans des dispositifs de protection sociale.

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