Les policiers manifestent en France contre les violences dont ils sont victimes

Plusieurs syndicats de police ont appelé à l’organisation, mercredi de rassemblements des forces de l’ordre dans une soixantaine de villes françaises, pour dénoncer les violences dont elles sont victimes.

Ces rassemblements ouverts aux policiers hors service et en civil, et dont le plus important est prévu à la place de la République à Paris, surviennent après deux mois d’affrontements, parfois violents, en marge de la mobilisation contre la loi travail.

Les syndicats à l’initiative de ce mouvement, ont indiqué dans un communiqué qu’ils veulent répondre aux attentes des policiers engagés dans le maintien de l’ordre depuis le début des manifestations, au cours desquelles plus de 350 membres des forces de l’ordre ont été blessés, selon le ministère de l’Intérieur.

La préfecture de police de Paris a, en revanche, interdit une contre-manifestation du collectif "Urgence, notre police assassine", qui a appelé à un rassemblement ce mercredi à la place de la République, peu avant la manifestation des policiers.

Ce collectif accuse les forces de l’ordre de violences contre les manifestants opposés au projet de loi travail, citant le cas d’un jeune homme qui a perdu l’usage d’un oeil après avoir été blessé fin avril à Rennes.

Une trentaine d’enquêtes de la "police des polices" portant sur de présumées violences policières ont été ouvertes en France, et plusieurs responsables politiques de gauche et syndicaux ont mis en cause le gouvernement dans sa gestion du maintien de l’ordre.

Malgré ces accusations, 82 pc des Français ont toujours une bonne opinion de la police, conforme à celle dont elle avait bénéficié après les actes terroristes perpétrés le 13 novembre dernier à Paris, selon un sondage publié mercredi par le journal "Le Parisien".

Les syndicats de police ont exprimé leur satisfaction après la mise en examen samedi dernier d’un lycéen, mis en cause dans l’agression d’un policier à Nantes le 3 mai. Ils ont aussi salué la décision d’interdire de manifestation des "militants antifascistes", estimant que l’état d’urgence permettrait de neutraliser de présumés "casseurs" en les assignant à résidence.

Le président français François Hollande avait assuré mardi que toutes les consignes avaient été données, dont des interpellations ou des interdictions de manifester à l’encontre des casseurs qui agissent dans les manifestations contre la loi travail.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite