Les jihadistes freinés à Kobané, Obama consulte les Européens
Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) étaient freinés mercredi dans leur offensive dans la ville syrienne de Kobané, où les Kurdes ont repris deux positions, tandis qu’en Irak l’armée repoussait leur assaut contre une grande ville de l’ouest du pays.
Ces dirigeants devraient discuter de la stratégie de la coalition internationale alors que sa campagne de frappes aériennes n’a pas empêché l’EI de continuer à avancer tant en Syrie qu’en Irak ces dernières semaines.
Tout en se déclarant "très inquiet" pour Kobané, M. Obama a assuré mardi que sa stratégie "fonctionnait" et visait le long terme.
Au cours des 48 dernières heures, la coalition a augmenté le nombre de raids sur les positions de l’EI à Kobané, réussissant à freiner la progression des jihadistes qui étaient arrivés lundi jusqu’au centre-ville.
"La coalition frappe directement l’EI sur la ligne de front" pour forcer les jihadistes à abandonner leurs positions, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’ONG a annoncé que les combattants des Unités de protection du peuple (YPG), la milice kurde qui défend la ville, avaient repris mercredi deux positions dans le nord, proches de leur QG dont l’EI s’était emparé vendredi.
Le groupe ultra-radical sunnite a récemment fait venir des renforts en hommes pour faire face à la résistance des femmes et hommes de l’YPG, qui ont affirmé leur détermination à se battre "jusqu’au dernier" pour "sauver" la troisième ville kurde de Syrie.
Mieux armés, les jihadistes contrôlent environ 50% de Kobané, et cherchent à l’isoler totalement en bloquant dans le nord l’accès des Kurdes à la Turquie, jusqu’à présent sans succès.
Depuis le début le 16 septembre de l’offensive jihadiste à Kobané, près de 600 personnes, en majorité des combattants, ont péri selon l’OSDH, et quelque 70 villages sont tombés aux mains de l’EI. En outre plus de 300.000 habitants ont fui, dont plus de 200.000 en Turquie et des milliers en Irak.
L’ONU a dit craindre un "massacre" dans Kobané, où sont coincés des centaines de civils en cas de chute de cette ville devenue, dans le monde entier, le symbole de la résistance à l’EI.