Les informaticiens de la police sur la piste de la rumeur sur le couple présidentiel

‘Élysée est bien déterminé à ne pas laisser des rumeurs sur la vie privée du président circuler sur Internet : la police a utilisé ses hackers pour remonter la source des ragots qui, en pleine campagne des régionales, ont menacé de déstabiliser le couple présidentiel.

Les informaticiens de la police sur la piste de la rumeur sur le couple présidentiel
Le 9 mars, les conseillers du président avaient été alertés sur une rumeur à propos de supposées infidélités au sein du couple présidentiel. Carla Bruni-Sarkozy avait été, de son côté, prévenue par des amis.

Des ragots avaient déjà circulé sur le chef de l’Etat et son épouse. Mais c’est la première fois qu’ils étaient repris sur Twitter, puis par un blog du JDD.fr. Fort de cette "caution" apparente, ils avaient alimenté des articles du monde entier, sans la moindre enquête.

Très vite, l’Elysée s’est inquiété, et l’épouse du chef de l’Etat, outrée, a exigé que l’on réagisse. Les spécialistes du Web de l’Elysée et la police ont été saisis afin de remonter les pistes. Le conseiller en communication du président, Pierre Charon, ainsi que son avocat, Me Thierry Herzog, ont téléphoné et menacé d’un procès une société aux Pays-Bas dont les sites diffusaient des rumeurs insultantes sur l’épouse du chef de l’Etat.

En quelques heures, le blog du JDD.fr a été supprimé. La piste a permis de remonter jusqu’à un homme de 23 ans, recruté pour susciter de l’audience, par Newsweb, cette filiale de Lagardère Active qui gère les sites du Journal du dimanche et de Paris Match. Le jeune homme a été licencié, le directeur des opérations de Newsweb, Michael Amand, contraint de démissionner et le directeur de la rédaction du JDD, Olivier Jay, a envoyé une lettre d’excuses au couple Sarkozy.

Mais il n’était pas question pour l’Elysée d’en rester là. Comme l’a indiqué samedi 2 avril le site du Nouvel Observateur, Hachette Filipacchi Associés, la société qui édite le site du JDD, a dû porter plainte le 25 mars contre X pour "introduction frauduleuses de données dans un système informatique".

L’enquête préliminaire "sera menée par la police judiciaire", selon le site de Nouvelobs, qui a contacté les services du procureur de la République Jean-Claude Marin.

Selon le nouvelobs.com, l’Elysée a incité le JDD à porter plainte.Le JDD n’a pas commenté cette indication.

"Il n’y a pas eu d’intervention de l’Elysée auprès du JDD", a affirmé toutefois à l’AFP un proche de M. Sarkozy, en se félicitant de la décision du JDD. "C’est bien, ce que fait Lagardère. Il prend ses responsabilités", affirme cette source. "Porter plainte permet de mettre le holà à ces ignominies".

Cette source précise en outre avoir eu "des discussions avec la direction du JDD", tout comme "les avocats se sont téléphoné".

Le JDD a aussi adressé une lettre de "protestation" au magazine Closer, qui avait fait sa +Une+ sur les rumeurs "en citant le JDD".

Selon le proche du chef de l’Etat, "le couple présidentiel a très mal pris ces rumeurs". Tous deux, "très choqués, en ont beaucoup souffert".

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