Symboliquement, certains ont brandi un cercueil, recouvert du drapeau algérien, sur lequel trônait une image du chef de l’Etat. "Bouteflika, que Dieu ait son âme", scandent les manifestants alors qu’ils soulèvent le cercueil.
Des étudiants de différentes universités en Algérie ont appelé à des sit-in au sein des campus ainsi que des marches pour faire entendre leurs voix et exprimer leur refus au maintien du système en place. Des journalistes de différents médias ont également prévu d’observer, jeudi prochain, un sit-in à la Place de la liberté de la presse, à Alger-centre, pour revendiquer "un traitement neutre" de l’information sans qu’il y ait du favoritisme d’une partie au détriment de l’autre.
Les représentants des médias publics ont, eux aussi, exprimé leur ras le bol face à la politique de "pitonnage" dans le traitement de l’information concernant la candidature du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, au détriment des autres et la manière opaque avec laquelle ont été couvertes les marches de vendredi dernier.
Les avocats se sont joints à ce mouvement de protestation et ont organisé, lundi au Tribunal Abane-Ramdane d’Alger, un sit-in pour protester contre ce qu’ils qualifient d’"arrestations arbitraires" de manifestants pacifiques qui protestaient contre la candidature du Président sortant Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat.
Les contestataires ont scandé plusieurs slogans appelant à la liberté de manifester et exprimant le refus du 5ème mandat, comme ils se disent également prêts à défendre toutes les personnes qui sont encore en état d’arrestation.