Les dix tenues improbables de Serena Williams

Pour son retour sur la terre battue parisienne après sa grossesse en 2017, la joueuse est apparue avec une combinaison intégrale pour le moins discutable. L’Américaine au 23 titres du Grand Chelem a mis en avant son aspect symbolique et a avoué avoir "l’impression d’incarner une super héroïne". Si certains ont remis en doute sa conformité réglementaire, l’intéressée n’en est pas à sa première extravagance vestimentaire.

Un retour par la grande porte. Neuf mois après avoir donné naissance à son enfant, Serena Williams s’est hissée au 3e tour des Internationaux de France où elle affrontera ce samedi l’Allemande Julia Goerges, 11e à la WTA et 11e tête de série.

Retombée à la 450e mondiale et absente l’an dernier pour cause de grossesse, l’Américaine a focalisé l’attention sur sa tenue, une impressionnante combinaison noire à ceinture rouge. Face aux nombreuses questions des journalistes, l’ancienne numéro 1 mondiale a mis en avant son aspect fonctionnel, elle qui a notamment souffert de complications médicales après la naissance de sa fille, Olympia, et la formation de caillots de sang.

"J’ai beaucoup porté de pantalon en jouant, parce que cela favorise une meilleure circulation sanguine. C’est une combinaison marrante qui me permet de jouer sans aucun problème", a-t-elle déclaré au terme de son 1er tour, mardi. La Californienne a également apporté une dimension politique à la raison d’être de cette combinaison, voyant en celle-ci une façon "de représenter toutes les femmes qui ont dû traverser des épreuves, mentalement et physiquement avec leurs corps, et qui reviennent, confiantes et croyant en elles-mêmes."

Black Panther

Quant au choix de la couleur et du design, la triple vainqueure du tournoi a indiqué qu’elle était "inspirée de Wakanda", pays fictif du film Black Panther. "On a créé la combinaison bien avant le film, mais ça me le rappelle un petit peu quand même. J’ai toujours voulu être une super-héroïne et c’est un peu une manière d’en devenir une. J’ai vraiment l’impression d’être une super-héroïne quand je la porte."

Quels que soient les motifs évoqués, certains observateurs ont dénoncé une absence de conformité, à commencer par son adversaire du 1er tour, Kristyna Pliskova. Interrogée à l’issue de la rencontre, la 70e mondiale a émis de sérieux doutes, notamment sur la matière, le Néoprène, un élastomètre suspecté d’améliorer les performances et fortement critiqué en natation.

"Catwoman, version 2.0"
"Je me demandais si c’était dans les règles. Je ne sais même pas en quelle matière elle est faite. On dirait du Néoprène. Elle est supposée suivre les règles. Sinon, on la fait jouer nue". La question, débattue par l’organisation du tournoi, a finalement été réglée: contrairement à Wimbledon, où l’Américaine Anne White, vêtue d’une combi intégrale, avait été priée de se rhabiller en 1985, Roland-Garros n’impose aucun dress code.

De son côté, la principale intéressée a souri en faisant référence à une tenue portée à l’US Open en 2002: "c’est ma combinaison de Catwoman, version 2.0." Un rapide coup d’oeil à sa collection rappelle en effet qu’elle n’en est pas à son coup d’essai.

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