Les discussions qui ont eu lieu la semaine dernière à Vienne entre l’Iran et le groupe des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’Onu (Etats-Unis, Chine, France, Russie et Royaume-Uni) plus l’Allemagne (P5+1) n’ont pas permis d’avancer.
"Les négociations sont arrivées à un tournant très important, sensible, difficile", a déclaré Hassan Rohani lors d’une conférence de presse à Shanghai. Il s’exprimait via un interprète.
"Nous ne pouvons nous attendre à ce que ce soit résolu en simplement quelques réunions, mais nous ne sommes pas pessimistes à propos d’un accord final. Nous avons encore du temps. Nous pouvons y arriver. Nous pouvons même le faire dans les délais", a ajouté Hassan Rohani.
Le président iranien a assisté à un sommet régional cette semaine à Shanghai où il a pu s’entretenir avec le président chinois Xi Jinping.
Le groupe P5+1 veut que l’Iran accepte de réduire ses activités d’enrichissement de l’uranium et autres activités nucléaires sensibles et accepte des inspections de l’Onu plus efficaces. Il s’agit pour les Occidentaux d’empêcher l’Iran de se doter rapidement de la bombe atomique.
Téhéran dément avoir ce genre d’ambition et affirme que son programme n’a que des visées civiles, notamment produire de l’électricité.
Un accord intermédiaire a été conclu entre l’Iran et le P5+1 en novembre dernier à Genève en échange d’un assouplissement limité des sanctions pesant sur la République islamique.
Si la date limite du 20 juillet n’est pas respectée, l’accord de Genève sera prolongé pour six mois supplémentaires, a précisé Hassan Rohani.
"Les signes, les indications que nous recevons ces derniers jours, nous disent qu’il est très probable que nous puissions parvenir à un accord d’ici la fin juillet", a-t-il dit. "Ma politique est basée sur la coopération, pas la confrontation."