L’Observatoire syrien des droits de l’Homme, basé à Londres, a affirmé qu’au moins 20.000 manifestants s’étaient réunis dans certains quartiers de la cité pour "révéler les crimes commis par le régime" du président Bachar el-Assad, l’un des plus autoritaires de la région. Selon cette organisation, des véhicules de l’armée ont quitté Homs tandis que d’autres se sont retirés dans sites gouvernementaux "d’où ils peuvent se déployer à nouveau en cinq minutes".
Un activiste de l’opposition, Mohammed Saleh, a déclaré que les bombardements intenses de Homs avaient cessé mardi matin et que les chars étaient en train de quitter les rues. Un autre militant ayant requis l’anonymat a dit avoir vu des blindés pendre une autoroute menant à la ville de Palmyre, vers l’est.
Pendant plusieurs jours, l’artillerie des forces armées a pilonné Homs bien que Damas ait signé le 19 décembre un plan de sortie de crise de la Ligue arabe prévoyant l’arrêt des violences. Les observateurs sont censés vérifier que le gouvernement syrien respecte ses obligations. Les Nations unies estiment que la répression des manifestations a fait plus de 5.000 morts depuis la mi-mars.
Au Caire, un responsable du centre d’opération de la Ligue arabe a déclaré sous le couvert de l’anonymat que le général soudanais Mohamed Ahmed Mustafa al-Dabi, qui dirige la mission en Syrie, se rendait à Homs avec une douzaine d’observateurs mardi. Une soixantaine d’observateurs sont arrivés lundi soir à Damas.