«D’ici à la fin de l’année, nous expérimenterons dans une dizaine de départements une obligation de travail de 7 heures (ndlr, par semaine) pour les bénéficiaires du RSA», a-t-il déclaré, confirmant une annonce faite par le gouvernement en septembre. Et d’ajouter: «qu’on me comprenne bien, ce n’est pas pour punir, c’est au contraire pour respecter, pour redonner de la dignité, on n’a pas de dignité quand on ne peut survivre qu’en tendant la main».
La ministre des Solidarités Roselyne Bachelot avait indiqué fin septembre que ces contrats de six mois, renouvelables une fois, seraient bientôt testés dans plusieurs départements. Elle avait précisé que les conseils généraux pourraient les proposer aux personnes rencontrant des difficultés spécifiques pour accéder à un emploi de droit commun. Les contrats seront des «contrats uniques d’insertion» (CUI), aidés à 95% par l’Etat et les Conseils généraux.
En tenant compte de la baisse du RSA induite par la reprise d’un travail, l’allocataire y gagnera environ 130 euros par mois, selon les calculs de l’ancien ministre des Solidarités Marc-Philippe Daubresse, à l’initiative de ce projet.
Actuellement, les CUI sont de vingt heures par semaine. Comme pour ces CUI longs, les allocataires auxquels on proposera les nouveaux contrats de sept heures devront les accepter, au risque de se voir infliger des sanctions par le conseil général (réduction voire suppression du RSA).