Les amis de la Syrie reconnaissent le CNS comme le « représentant légitime » de tous les Syriens
Le groupe des pays amis de la Syrie, réuni dimanche à Istanbul, a reconnu le Conseil national syrien (CNS – opposition) comme le représentant légitime de tous les Syriens et l’organisation qui regroupe les différentes tendances de l’opposition au régime de Bachar Al Assad.
Ils ont également reconnu le Conseil national syrien comme le principal interlocuteur de la communauté internationale, selon le document final qui a été distribué à la presse à l’issue de cette conférence, la deuxième du genre après celle tenue en février dernier à Tunis.
Les Amis de la Syrie ont également exprimé leur soutien à la feuille de route adoptée mardi dernier à Istanbul par les principales formations de l’opposition syrienne, qui donne une vision commune sur l’avenir de la Syrie de l’après Bachar Al Assad et son régime.
Les 83 délégations et représentants d’organisations internationales et régionales qui ont pris part à cette conférence ont également salué les efforts de l’émissaire international pour la Syrie, M. Kofi Annan, tout en appelant ce denier à fixer un calendrier pour les étapes futures, qui incluent également l’éventualité d’un retour vers le Conseil de sécurité de l’ONU si les tueries se poursuivent toujours en Syrie.
Ils ont également réitéré leur appui à l’initiative de la Ligue arabe visant à faciliter la transition politique en Syrie vers un Etat civil, démocratique, pluraliste, indépendants et libre, dans le respect de l’ensemble des composantes de la société syrienne et l’égalité entre tous les Syriens quelques soient leurs appartenances religieuses, politiques ou ethniques.
Le groupe des amis de la Syrie a également réaffirmé son soutien ferme à »la cause juste du peuple syrien », jusqu’à la réalisation de ses aspirations légitimes, précisant que l’avenir de la Syrie doit se déterminer par les Syrien eux-mêmes.
Le groupe a fustigé, par ailleurs, »le manque de sincérité » du régime syrien, qui a annoncé avoir accepté le plan de sortie de crise de Kofi Annan, alors que les tueries et les violences continuent de coûter la vie à plusieurs dizaines de syriens par jour.
Les pays amis de la Syrie ont décidé de mettre en place un groupe de travail sur des sanctions à adopter contre le régime syrien. La première réunion de ce groupe se tiendra courant avril en France, selon la déclaration finale, qui n’a toutefois évoqué ni la question de l’armement de l’Armée syrienne libre, ni une intervention militaire en Syrie ni même l’instauration d’une zone tampon.
La 2-ème réunion du groupe des »pays amis de la Syrie » s’est déroulée en présence de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, de plusieurs chefs de diplomatie européens et arabes, de représentants du Conseil national syrien (CNS), ainsi que des représentants de plusieurs organisations régionales et internationales, comme la Ligue arabe, l’Organisation de la Coopération Islamiques (OCI), l’Union européenne, le Conseil de coopération du golfe (CCG).
Le but principal de cette réunion est de mettre plus de pression sur le régime du président Bachar Al Assad afin qu’il traduit dans les faits l’initiative de paix de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, et mette un terme aux violences, qui ont coûté la vie à des milliers de Syriens depuis le début des révoltes en mars 2011.