Prévu initialement comme relevant de lois ordinaires, le Code du statut personnel (CSP) en vigueur en Tunisie et qui donne à la femme des droits uniques dans le monde arabo-musulman, sera inscrit dans le cadre d’une loi fondamentale dont le vote exige une majorité des deux tiers, a-t-il précisé lors du débat de la Constituante sur le projet de loi sur "l’organisation provisoire des pouvoirs publics".
Comme pour dissiper les craintes de certaines organisations de voir les droits de la femme remis en cause, il a plaidé pour la préservation de "cet acquis essentiel" en le mettant à l’abri d’un vote à la majorité simple.
Le parti islamiste Ennahda, vainqueur des élections du 23 octobre, a affirmé son engagement à respecter les droits des Tunisiennes mais sa percée a fait craindre dans le camp des démocrates modernistes une remise en question du statut des femmes en Tunisie.