Le régime syrien a pris le contrôle total de Damas après avoir chassé l’EI

Le régime de Bachar al-Assad a annoncé lundi contrôler "totalement" Damas et ses environs pour la première fois depuis 2012, après avoir chassé les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) de leur dernier réduit dans la capitale syrienne.

En deux jours, plus d’un millier de jihadistes ont été évacués de quartiers du sud de Damas et du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, permettant l’entrée des forces progouvernementales dans ces secteurs soumis depuis plus d’un mois à une campagne de bombardements, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les prorégime ont "réussi à exterminer un grand nombre de combattants du groupe terroriste Daech, ce qui leur a permis de prendre le contrôle de Hajar al-Aswad et du camp de Yarmouk", a déclaré un porte-parole militaire cité par la télévision d’Etat, en utilisant un acronyme en arabe de l’EI.

"Damas et ses environs sont désormais totalement sécurisés", a-t-il proclamé, plus d’un mois après avoir repris aux rebelles la totalité de la Ghouta orientale, une vaste région près de Damas.

L’OSDH a affirmé que les opérations de ratissage dans le camp de Yarmouk avaient pris fin. "1.600 combattants et civils" ont été évacués vers une région désertique contrôlée par l’EI dans l’est du pays, a dit à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.

Depuis le 19 avril, plus de 250 membres des forces prorégime ont été tués, ainsi que 233 jihadistes et plus de 60 civils, selon l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Depuis septembre 2015 et l’intervention militaire de l’allié russe, le régime syrien a multiplié les victoires face aux rebelles et jihadistes, grâce aussi à l’aide de l’Iran et du Hezbollah libanais. Il contrôle désormais plus de 50% du territoire.

Les provinces d’Idleb (nord-ouest) et celle de Deraa (sud) continuent de lui échapper.

Avant le déclenchement du conflit syrien en 2011, quelque 160.000 personnes vivaient à Yarmouk, le plus grand camp de réfugiés palestiniens en Syrie, considéré comme un quartier de la capitale. Seules quelques centaines y résident encore.

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