Le Premier ministre soudanais en Ethiopie en pleine crise des réfugiés

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok s’est entretenu dimanche à Addis Abeba avec son homologue éthiopien Abiy Ahmed au moment où le Soudan accueille quelque 50.000 habitants chassés par les combats dans la région du Tigré.

« La partie soudanaise a réitéré sa solidarité avec le gouvernement éthiopien dans les opérations de maintien de l’ordre qu’il a entreprises », selon un communiqué publié après la rencontre par les services de M. Abiy.

Le chef du gouvernement soudanais, qui doit rester deux jours en Ethiopie, accompagné d’une importante délégation militaire et de sécurité, a égaiement rappelé le soutien apporté par Addis Abeba à son pays, selon le communiqué.

M. Hamdok avait auparavant déclaré sur Twitter espérer « une discussion productive sur les sujets d’intérêt commun dans les domaines politique, humanitaire et de sécurité afin de préparer un avenir de paix, de stabilité et de prospérité pour nos deux nations sœurs ».

L’accueil de ces réfugiés depuis un peu plus d’un mois vient s’ajouter à une crise économique dramatique au Soudan avec une inflation vertigineuse et un appauvrissement de la population, en particulier dans les provinces de Gedaref et Kassala (Est).

L’afflux a néanmoins décru récemment, avec environ 170 entrées du Tigré au Soudan samedi, selon le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), contre un millier le 3 décembre.

Le Premier ministre éthiopien, prix Nobel de la Paix 2019, a lancé cette opération le 4 novembre pour chasser les dirigeants de la région, issus du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), après des mois de tensions, et a annoncé le 28 la prise de Mekele et la fin des combats.

Au début de l’offensive, M. Hamdok avait appelé son homologue éthiopien à engager des négociations avec le TPLF mais il n’avait pas été écouté.

La communauté internationale réclame un accès au Tigré, coupé du monde depuis le début de l’opération, pour y acheminer de l’aide. Avant même le début du conflit, 600.000 habitants, dont 96.000 réfugiés érythréens, étaient totalement dépendants de l’aide alimentaire.

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