L’Elysée avait indiqué en mai, sans confirmer la date, que le chef de l’Etat s’exprimerait de nouveau devant le Congrès à Versailles en juillet, comme il l’avait fait en 2017 et comme il avait promis de le faire chaque année.
Le 3 juillet 2017, soit deux mois après son élection et à la veille de la déclaration de politique générale d’Edouard Philippe, Emmanuel Macron avait fixé devant le Congrès le cap de son action pour le quinquennat, annonçant notamment la réforme des institutions.
Avant cela, le Parlement aura entamé sa session extraordinaire estivale à partir du 3 juillet, selon le Journal officiel. Les projets de loi sur l’immigration et l’asile, sur le droit à l’erreur, et sur l’"avenir professionnel", ainsi que les propositions de loi "fake news" seront notamment au menu, en plus de la révision constitutionnelle.
Le projet de révision de la Constitution, premier des trois textes de réforme des institutions, sera débattu dans l’hémicycle les deuxième et troisième semaines de juillet, avait précisé ces derniers jours le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement Christophe Castaner.
Députés et sénateurs discuteront également du projet de loi relatif à la lutte contre la fraude, de celui renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, et du projet de loi "pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine", précise le JO.
Sera aussi examiné le projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2019 à 2025.
Outre la proposition de loi organique relative à la lutte contre les fausses informations, les parlementaires débattront notamment de la proposition de loi sur la lutte contre les rodéos motorisés, de celle relative à l’harmonisation de l’utilisation des caméras mobiles par les forces de l’ordre et de celle sur l’interdiction de l’usage du téléphone portable dans les écoles et les collèges.
Le chef de file des députés LR Christian Jacob a jugé "hallucinant" lors d’un point presse le fait qu’"on décale le travail parlementaire en fonction des convenances du président de la République, qui n’était pas disponible le 2 juillet pour ce grand exercice narcissique". Il a dénoncé "un Parlement qui n’existe pas, un président de l’Assemblée qui se laisse marcher dessus par l’exécutif", notant que "la première semaine de juillet il n’y aura rien" et promettant aussi de "redemander" le coût du Congrès, qui s’ajoute à celui de "la vaisselle" commandée par l’Elysée.
Interrogés de leur côté sur un éventuel boycott du Congrès, les députés communistes ont indiqué qu’ils allaient "articuler" leur décision avec leurs collègues sénateurs, l’un de leurs porte-parole observant qu’il y a "plusieurs manières" de manifester une opposition, "à l’intérieur", ou ailleurs.