Le pape part pour la Colombie pour y défendre la paix

Le pape François part mercredi en Colombie en messager d’une paix encore fragile, dans un pays divisé après l’accord conclu l’an dernier, qui a mis fin à plus d’un demi-siècle de guerre civile.

"La paix est ce que la Colombie recherche depuis si longtemps et à laquelle elle travaille. Une paix stable, durable, afin de se voir et de se traiter en frères, jamais en ennemis", a affirmé le pape argentin dans un message vidéo diffusé deux jours avant son départ.

François, premier pape latino-américain dans l’histoire de l’Eglise catholique, s’est déjà rendu trois fois en Colombie, lorsqu’il était prêtre et archevêque de Buenos Aires. Sa visite intervient cette fois à un moment crucial, après l’accord de paix conclu l’an dernier entre le gouvernement de Bogota et la guérilla marxiste des Farc et le cessez-le-feu temporaire annoncé lundi par l’autre guérilla, celle de l’ELN, non signataire de l’accord.

La guerre civile qui a ravagé la Colombie pendant 52 ans, a fait quelque 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de personnes déplacées.

"La paix nous rappelle que nous sommes tous fils du même Père, qui nous aime et nous console", a affirmé le souverain pontife, qui restera cinq jours en Colombie où il visitera quatre villes différentes et rencontrera victimes et acteurs de cette guerre civile.

Celle-ci continue à diviser profondément les Colombiens, dont une courte majorité avait rejeté l’accord de paix, conclu en juin à La Havane, lors d’un référendum en 2016. L’accord, modifié, a toutefois été signé en novembre de la même année.

Sur le thème "faisons le premier pas", le pape argentin, qui a toujours appuyé les négociations de paix, espère convaincre le peuple colombien de rompre avec son passé de violences et de s’engager de manière active à construire la paix.

Le pape François, âgé de 80 ans, qui vient d’annoncer un autre voyage délicat pour la fin de l’année, en Birmanie et au Bangladesh, se présente en Colombie comme un médiateur, disposé à écouter toutes les parties après avoir échoué à réconcilier en décembre le président colombien Juan Manuel Santos et son prédécesseur Alvaro Uribe, farouche opposant aux accords de paix.

AFP

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