Le Nigeria exprime sa préoccupation face au retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO
« Le Nigeria exprime sa tristesse face à la déclaration de l’autorité militaire de la République du Niger indiquant que les Républiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont retiré l’adhésion de leurs pays à la CEDEAO », souligne lundi dans un communiqué la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Nigeria, Francisca K. Omayuli.
« Pendant un demi-siècle, la CEDEAO a œuvré à la promotion de la paix, de la prospérité et de la démocratie dans la région », note le communiqué, relevant que « le Nigeria se tient aux côtés de la CEDEAO pour mettre l’accent sur le respect des procédures et l’engagement commun à protéger et à renforcer les droits et le bien-être de tous les citoyens des États membres ».
« Le Nigeria a travaillé sincèrement et de bonne foi pour tendre la main à tous les membres de la famille de la CEDEAO afin de résoudre les difficultés rencontrées », fait remarquer la même source, précisant qu' »il est désormais clair que ceux qui cherchent à quitter la Communauté ne partagent pas la même bonne foi ».
« Au lieu de cela, des dirigeants non élus s’engagent dans une posture publique pour refuser à leur peuple le droit souverain de faire des choix fondamentaux concernant leur liberté de mouvement, leur liberté de commerce et leur liberté de choisir leurs dirigeants », poursuit le texte.
« Le Nigeria reste ouvert à un engagement avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger afin que tous les peuples de la région puissent continuer à bénéficier des avantages économiques et des valeurs démocratiques que la CEDEAO embrasse », ajoute la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Nigeria, tout en appelant « la communauté internationale à continuer de soutenir la CEDEAO et la vision d’un partenariat, d’une coopération et d’une intégration plus étroits ».
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient annoncé dimanche leur retrait de la CEDEAO dans un communiqué conjoint lu sur les télévisions publiques de ces Etats.
La CEDEAO s’est dite « déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique », dans un communiqué publié dimanche soir à Abuja.
« Le Burkina Faso, le Niger et le Mali restent des membres importants de la Communauté et l’Autorité (des chefs d’Etat) reste déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique », a indiqué la Commission de la CEDEAO dans ce communiqué.
La décision des trois pays pourrait produire des effets considérables, par exemple pour la circulation des biens et des personnes, pour les trois pays concernés, dépourvus d’accès à la mer, et pour la région. Elle suppose aussi des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxe, avec des retombées sur les prix.