Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, au Maroc « dès que possible »

Le ministre de l’Intérieur se rendra au Maroc « dès que possible et dès que le Roi peut le recevoir », a appris Atlasinfo auprès d’une source à Matignon.
« La volonté de la France est de tout faire pour que les choses s’apaisent. le Maroc est un pays ami et le restera », a-t-on indiqué de même source.

Les relations entre la France et le Maroc traversent depuis quelques jours des tensions après l’irruption de sept policiers à la résidence de l’ambassadeur du Maroc en France pour remettre au patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi, une convocation émanant d’un juge d’instruction pour une présumée « complicité de torture ».

Mercredi 26 février, le Maroc avait annoncé la suspension de l’exécution de toutes les conventions de coopération judiciaire avec la France afin de "remédier aux dysfonctionnements qui les entachent". La magistrate de liaison accréditée à Paris a été rappelée dans la foulée. Une mesure qui signifiait que la France n’avait pas fourni les explications demandées par Rabat.

"Au-delà des déclarations rassurantes, Rabat attend des réponses concrètes. Sinon à quoi cela sert d’avoir une coopération judiciaire aussi dense", estime pour sa part une source marocaine.

Le chef de la diplomatie français avait reconnu dimanche dernier des "dysfonctionnements". "Les choses auraient dû se faire d’une manière plus diplomatique", avait regretté M. Fabius, lors du « Grand rendez-vous Europe 1, i-Télé et Le Monde".

« La France et le Maroc sont amis et le resteront », avait-il dit, avant de reconnaître qu’ « il y a eu des dysfonctionnements dans la façon dont les choses ont été ordonnancées. Il aurait fallu prévenir les intéressés et les choses auraient dû se faire d’une manière plus diplomatique".

"J’espère que tout cela va s’apaiser et nous y travaillons ». « Nous devons trouver des solutions pour éviter ce genre d’incidents, Nous y travaillons avec mon collègue marocain", avait-t-il encore précisé.

Réagissant à la plainte, Rabat avait rejeté "catégoriquement, aussi bien la procédure cavalière et contraire aux usages diplomatiques utilisée et davantage encore les cas judiciaires, sans fondements, évoqués".

La crise franco-marocaine s’était également aggravée avec la publication par le journal Le Monde de propos prêtés par l’acteur espagnol Javier Bardem, un inconditionnel des séparatistes du Polisario, à l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud.

Selon Javier Bardem, le diplomate lui aurait dit en 2011 que le Maroc était une "maîtresse avec laquelle on (la France) dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre".

Interrogé à ce sujet, Laurent Fabius avait répondu que ces propos étaient "contestés par l’ambassadeur en place, qui a des témoins à l’appui de ses dires".

Le gouvernement du Royaume du Maroc avait qualifié ces propos attribués au diplomate français de "blessants" et de "scandaleux".

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