"Ce qui est important, ce sont des réformes structurelles et la discipline budgétaire", a déclaré à propos de la France M. Rösler, alors que la question du dépassement des 3% de déficit public par Paris empoisonne les relations entre les deux capitales depuis l’automne dernier. "La France est notre amie la plus proche, nous la soutenons où nous pouvons. Mais ce n’est qu’ensemble que nous ne réussirons à sortir de la crise", a rappelé le ministre dont le parti libéral FDP forme l’actuel gouvernement de coalition aux côtés des Unions chrétiennes CDU/CSU (conservateurs) de la chancelière Angela Merkel.
Un responsable des députés FDP au Bundestag (chambre basse du Parlement), Volker Wissing, a également adressé une mise en garde à la France. "Une politique unilatérale basée sur des hausses d’impôts dirigée contre l’économie et l’emploi nous plongera encore plus encore profondément dans la crise", a prévenu ce dernier dans l’hebdomadaire. La Fédération allemande des chambres de commerce et d’industrie DIHK observe également l’évolution de la situation en France avec "inquiétude". "Des réformes qui avaient été programmées ont été retirées ou ont été revues à la baisse, quand bien même celles-ci s’avèreraient urgemment nécessaires", a estimé le directeur du DIHK Martin Wansleben dans Focus. Selon le DIHK, les entreprises allemandes se montreraient actuellement en conséquence "réservées" quant à leurs perspectives économiques avec le voisin français.