Le Maroc réfute les accusations du MSF sur le traitement des migrants

Le Maroc réfute les accusations du MSF sur le traitement des migrants
Le rapport 2013 de Médecins Sans Frontières "MSF" sur les migrants étrangers au Maroc omet de signaler que les migrants bénéficient de l’ensemble de leurs droits au même titre que les nationaux, selon une source au ministère marocain de l’Intérieur, indiquant que MSF omet également de souligner que ces droits ont acquis une dimension protectrice plus forte dans la nouvelle Constitution de 2011.

Selon cette source officielle citée par l’agence MAP, MSF occulte tous les efforts déployés par les autorités marocaines en matière de protection des victimes, notamment les opérations d’envergure de retour volontaires initiées en faveur des migrants extirpés des réseaux de trafic des êtres humains, ajoutant que ces retours volontaires, qui s’effectuent dans le respect de leur dignité et en présence de leurs légations diplomatiques, offrent aux migrants subsahariens une alternative éminemment humaine et respectueuse des droits de l’Homme.

MSF oublie aussi de faire référence à la doctrine et l’engagement des autorités marocaines pour la non expulsion des migrants vulnérables, des femmes enceintes, des mineurs, des refugiés et demandeurs d’asile et ce en conformité avec les dispositions légales en vigueur et les conventions internationales pertinentes, indique-t-on de même source. Néanmoins, ajoute-t-elle, la loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières intègre une panoplie de mesures protectrices pour les migrants illégaux portant sur leur droit au recours, leur droit de disposer d’un interprète, d’un avocat et de l’assistance consulaire ainsi que le contrô le judicaire sur leurs conditions de rétention.

Réagissant aux accusations de MSF, qui prétend que les migrants sont victimes de "violence institutionnelle" au Maroc, la même source fait savoir que l’action des services de sécurité lors des opérations de reconduite aux frontières est strictement encadrée par la loi, les textes réglementaires et par les décrets d’application. Tout agent qui transgresse ces règles est passible de poursuites disciplinaires voire pénales.

S’agissant de la reconduite à la frontière, la même source affirme qu’il s’agit d’un acte légal, entouré de toutes les garanties juridiques et procédurales, prévues par la loi 02-03 relative au séjour des étrangers au Maroc à l’encontre de toute personne qui s’introduit dans le territoire marocain ou le quitte par des issues ou des lieux autres que les postes frontières, ou qui s’est maintenue sur le territoire marocain au-delà de la durée autorisée par son visa.

Médecins Sans Frontières (MSF), présent au Maroc depuis 1997, s’est tourné depuis 2003 vers une mission visant à garantir l’accès médical à la population migrante. Lors d’un point presse, tenu mercredi à Rabat, MSF a annoncé sa décision de se retirer du Maroc.

Cette annonce intervient alors que l’organisation a publié un rapport intitulé “Violences, vulnérabilité et migration : bloqués aux portes de l’Europe”.
Ce rapport met en exergue le fait que “le Maroc est devenu, suite au durcissement des contrôles frontaliers, non seulement, un pays de transit, mais aussi une destination forcée, accroissant la vulnérabilité des migrants”. MSF souligne dans ce rapport la précarité des conditions de logement des concerné et dénonce la situation, précisant qu’aucune mesure d’hygiène n’est prise par les services concernés, et que l’accès aux besoins essentiels pour une vie décente reste limité.

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