Ces élus de la région de Nice (sud-est) ont estimé qu’il s’agissait d’"un jour d’indignité nationale" ou encore d’une "provocation inutile", dans cette région qui a accueilli nombre de rapatriés français d’Algérie après 1962.
Dès jeudi, un député UMP (principal parti d’opposition), Lionnel Luca, a déploré dans un communiqué que la France, "pour la première fois de son histoire", commémore "un cessez-le-feu dont le jour choisi est celui de la victoire pour ses adversaires" et "qui a fait plus de victimes civiles et militaires après qu’avant".
"Un jour que l’Histoire retiendra comme un jour d’indignité nationale", avait-il conclu.
"Choisir cette date de commémoration de la part du gouvernement est une véritable provocation qui va raviver inutilement des blessures", a ajouté le député UMP de Nice Eric Ciotti.
Au cours du conseil municipal vendredi, le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi a lui aussi marqué son désaccord sur cette date, estimant qu’il s’agissait d’un "déni de vérité".
Il a indiqué qu’il ne s’associerait pas, "comme les élus de la majorité, à la cérémonie que le préfet organise".
Une loi du 6 décembre 2012 a institué le 19 mars comme "journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc".