« Le Maroc a pris un tournant majeur » (Bruno Joubert)

« Le Maroc a pris un tournant majeur et ce tournant a été opéré par le discours royal du 9 mars dernier », a déclaré à atlasinfo.fr l’ambassadeur de France au Maroc Bruno Joubert, en marge du colloque sur « Le printemps arabe », qui s’est tenu samedi à l’Institut du monde arabe à Paris à l’initiative du ministère français des Affaires étrangères.

"Tout en étant un élément de réponse aux attentes de la population, ce discours contenait une série d’annonces et d’éléments fort intéressants, notamment, sur la régionalisation", a souligné M. Joubert.

L’ambassadeur de France a estimé que de la large consultation qui s’en est suivie « naîtra un nouvel instrument » qui accéléra les réformes. "J’ai trouve intéressante la remarque de la députée marocaine Bouaïda sur la manière dont les partis marocains allaient savoir tirer le meilleur profit de tout cela."

Interrogé sur le débat entre les différents intervenants du colloque sur l’avenir du « printemps arabe », Bruno Joubert a précisé que le "Maroc se trouve en réalité, par rapport au reste du monde arabe, dans une spécificité particulière en raison des avancées et de l’ouverture qu’a faites le souverain."

"Le Maroc est certainement à l’avant-garde des pays arabes. Il est dans une mécanique non pas de révolution mais bien d’évolution d’autant qu’il avait déjà lancé ce processus il y a une dizaine d’années", a-t-il ajouté, notant que le royaume avec les réformes annoncées aujourd’hui "essaie de prendre plus de vitesse pour aller encore plus vite vers un objectif qui est partagé par l’ensemble des pays de la région.".

Dans son discours de clôture du colloque, le chef de la diplomatie française Alain Juppé s’est aussi félicité que dans certains pays "portés par ce formidable élan vers la liberté, les autorités ont pris le devant en s’engageant résolument dans un processus d’ouverture, soucieux d’apporter des réponses aux demandes légitimes de leurs peuples".

"Je pense au Maroc où le Souverain a fait un discours courageux qui ouvre la voie à des réformes institutionnelles majeures", a-t-il dit, avant de déplorer que « D’autres pays ont fait le choix d’une répression sauvage, c’est le cas de la Libye où la communauté internationale est mobilisée pour protéger la population".

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