Le climat s’envenime entre Fatah et Hamas, malgré la démission de Fayyad

Les mouvements rivaux Fatah et Hamas se sont bruyamment réjouis de la démission du Premier ministre Salam Fayyad, protégé de la communauté internationale, dont le départ annoncé n’a pourtant pas fait avancer la réconciliation palestinienne.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a confirmé de son cô té mercredi la poursuite de son projet de revitaliser l’économie palestinienne en Cisjordanie occupée, dont M. Fayyad aurait dû être un rouage essentiel.

L’entreprise a été confiée à l’envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient Tony Blair, avec la participation du PDG de Coca Cola, Muhtar Kent, a-t-il annoncé devant le Congrès.

Dans sa dernière adresse radiophonique en tant que Premier ministre mercredi, M. Fayyad, qui a démissionné le 13 avril, a estimé que la division persistante entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, gouvernées respectivement par l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas et le Hamas, était la principale ombre au tableau des progrès vers l’établissement d’un Etat palestinien.

"Peut-être le respect de la conscience des citoyens et de leur rô le exige-t-il de revenir devant le peuple et la tenue d’élections générales, qui sont la seule voie pour reconstruire notre système politique et atteindre nos objectifs nationaux", a-t-il plaidé.

Le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas ont salué la démission de M. Fayyad comme une occasion d’appliquer enfin leurs accords de réconciliation du Caire (avril/mai 2011) et de Doha (février 2012), prévoyant que les gouvernements de M. Fayyad et du Premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, cèdent la place à un exécutif transitoire non partisan chargé d’organiser des élections.

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