"Le taux de croissance de l’emploi reste faible dans la plupart des pays du G20, empêchant toute baisse significative des hauts niveaux de chômage", déplorent les deux institutions dans un communiqué conjoint à la veille de la réunion des ministres du travail du groupe à Moscou.
Le chômage dépasse les 25 pc en Espagne et en Afrique du Sud, et s’élève à 11 pc ou plus en France, en Italie et dans d’autres pays de l’UE. Il est supérieur à 7 pc au Canada, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Turquie et reste inférieur à 6 pc en Allemagne, Arabie saoudite, Brésil et en Chine.
Selon l’OIT et l’OCDE, quelque 68 millions d’emplois devraient être créés pour restaurer le précédent ratio emploi-population dans les pays du G20. "Dans la majorité d’entre eux cette année, soit la croissance des salaires réels s’est ralentie, soit elle est devenue négative", explique-t-on.
Les efforts déployés jusqu’ici afin de promouvoir le marché de l’emploi n’ont pas eu l’impact escompté, souligne le communiqué, insistant sur l’importance de restaurer une croissance forte et durable, d’accroître les investissements et d’améliorer les conditions d’octroi de prêt en remettant sur pied le système financier.
Les deux organisations demandent aux vingt membres du groupe d’accorder "toute leur attention à l’emploi des jeunes dont le parcours est toujours jalonné d’obstacles".
Les pays qui sont parvenus à de faibles taux de chômage chez les jeunes, relèvent-elles, ont combiné une économie dynamique avec des taux d’emploi en hausse, un enseignement professionnel solide ainsi qu’un bon système d’orientation et d’accompagnement.
