Le chef de la diplomatie française en Inde pour préparer la visite de Macron

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a commencé vendredi un déplacement de deux jours en Inde, destiné à préparer la visite du président Emmanuel Macron à New Delhi en début d’année prochaine.

En provenance d’Arabie saoudite, M. Le Drian a atterri tôt vendredi en Inde où il restera jusqu’à dimanche. Il s’entretiendra durant ce séjour avec plusieurs responsables indiens dont le Premier ministre Narendra Modi

Avec ce déplacement, le ministre "souhaite ainsi faire progresser notre partenariat stratégique avec l’Inde", ont déclaré les autorités françaises dans un communiqué, indiquant que les questions environnementales figureraient en bonne place dans les discussions.

Originellement prévue du 8 au 10 décembre, dates qui coïncidaient avec une élection dans l’État du Gujarat (ouest) cruciale pour le pouvoir nationaliste hindou, la visite du président français Emmanuel Macron a été récemment reportée à "début 2018".

Après la vente de 36 avions de chasse Rafale l’année dernière, les Français espèrent convaincre les Indiens –premiers importateurs d’armes mondiaux– d’acquérir des hélicoptères Panther d’Airbus, des Rafale de Dassault supplémentaires ainsi qu’une nouvelle série de sous-marins Scorpène.

Le contrat Rafale, entériné en septembre 2016, s’est d’ailleurs invité ces jours-ci dans la campagne électorale indienne.

Le Congrès, principal parti d’opposition, accuse le gouvernement Modi d’avoir notamment négocié le contrat de manière à favoriser le conglomérat privé Reliance Group du magnat Anil Ambani, qui a créé une coentreprise avec l’avionneur Dassault à la suite de cette signature.

Le Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi a réfuté ces allégations et estimé que le Congrès essayait de "détourner l’attention" de présumés scandales de corruption survenus durant son dernier passage au pouvoir (2004-2014).

Terre de naissance et bastion électoral de Narendra Modi, le Gujarat –actuellement contrôlé par le BJP– est l’objet d’une bataille politique féroce en amont du vote le mois prochain pour élire son gouvernement local.

Un recul ou une défaite des nationalistes hindous constitueraient un coup dur pour le Premier ministre, alors que se profilent déjà les élections nationales de 2019 où il devrait briguer un second mandat. (AFP)

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