Dans un discours télévisé, prononcé lors d’une cérémonie militaire dans la capitale Bissau, le général Injai a mis en garde contre l’envoi dans son pays d’une force de stabilisation de la CEDEAO, précisant qu’une telle démarche risque de "mettre le pays a feu et à sang".
A la demande du président bissau-guinéen, Malan Bacai Sanha, la CEDEAO envisage de déployer à Bissau dans les prochains jours une force baptisée "mission de stabilisation" afin de "restaurer la stabilité dans ce pays secoué à plusieurs reprises par l’intervention des militaires dans la gouvernance civile".
Une telle initiative est vivement contestée par une partie de la classe politique et de l’armée en Guinée-Bissau.
"Je voudrais savoir ce que la CEDEAO viendra faire ici en Guinée-Bissau. Est-ce que nous sommes en guerre pour que la CEDEAO envoie des troupes pour le maintien de la paix?" s’est interrogé le général Injai.
La sortie du chef d’état-major intervient au moment où le président Malam Bacai Sanha est hospitalisé à Paris.
