Soumis au blocus israélien, les Palestiniens de Gaza, qui sont un million sept cent mille, reçoivent environ 30% des marchandises importées grâce à ces tunnels de contrebande.
"Nous ne voulons pas voir ces tunnels utilisés pour faire passer des gens ou des armes car cela menacerait la sécurité de l’Egypte", a martelé Essam Haddad.
Il a rappelé que l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre dernier aux affrontements entre Tsahal et les combattants gazaouis a permis un assouplissement sensible du blocus israélien.
L’Egypte a pour sa part facilité l’envoi à Gaza de matériaux de construction en provenance notamment du Qatar.
"Nous pouvons maintenant dire que les frontières (de Gaza) sont relativement ouvertes – cela peut encore être amélioré – et que les Gazaouis peuvent recevoir ce qui leur est nécessaire, notamment, pour la première fois, des matériaux de construction", a souligné Essam Haddad.
"D’autre part, nous n’aimerions pas voir des armes transiter par ces tunnels, dans un sens comme dans l’autre, d’autant plus que nous avons saisi dans le Sinaï des armes lourdes qui pourraient être utilisées à mauvais escient", a-t-il ajouté.
En août dernier, 16 gardes-frontières égyptiens ont été tués près de la frontière avec Gaza par des hommes armés qui auraient pu utiliser les tunnels de contrebande.
Depuis, plusieurs dizaines de tunnels ont été détruits sur ordre des autorités égyptiennes.
Vendredi dernier, les Egyptiens ont annoncé avoir saisi deux tonnes d’explosifs dissimulées dans un camion qui transportait des fruits et des légumes à destination du Sinaï. Le mois dernier, ils avaient mis la main sur des roquettes antichars et antiaériennes apparemment destinées à la bande de Gaza.