Latif Aidara Aidara, Directeur OM2R : Le Maroc, un pays « performant » dans sa dynamique de lutte contre le terrorisme

« Le Maroc a su développer des stratégies efficaces sur le plan politique, sécuritaire, économique et surtout humain, lui permettant de lutter efficacement contre ce fléau », a confié à la MAP M. Aidara, en marge de sa participation à la 9è édition du Forum « Marrakech Security Forum », un événement placé sous le thème « les menaces émergentes et les nouveaux risques de conflictualité en Afrique ».

Dans la foulée, il s’est félicité de la grande expérience accumulée par le Royaume en matière de paix et de sécurité, notant que les pays africains ont beaucoup à bénéficier de cette expertise et du savoir-faire du Royaume.

Analysant, par ailleurs, la situation sécuritaire en Afrique, il a relevé que les menaces émergentes dans le Continent sont « une réalité » à laquelle, il faut faire face dans le cadre d’une approche collective.

Sur un autre registre, M. Aidara a loué le retour du Maroc au sein à l’Union Africaine (UA), un retour à la « réalité légitime », et une initiative fort salutaire, a-t-il dit, étant donné que le Royaume fait partie de l’Afrique et ne s’est jamais éloigné des préoccupations du Continent. « Le Maroc est dans l’Afrique, il a toujours développé des relations exemplaires avec les pays du Continent. De ce fait, le Royaume ne peut être que fier de ses racines africaines’’, s’est-il félicité.

Il a de même fait savoir que l’élection du Maroc au sein du Conseil Paix et Sécurité de l’UA n’est autre qu’un encouragement pour le Royaume à aller de l’avant et à s’acquitter de sa mission noble, celle du renforcement de l’intégration de l’Afrique sur le plan sécuritaire et ce, aux côtés du rôle de taille joué sur les plans politique, économique et social, entre autres.

Sur la demande d’adhésion du Maroc à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), M. Aidara a précisé qu’il convient plutôt de parler d’un « élargissement de ce groupement sous-régional vers le Maroc » car, c’est le monde actuellement, qui recommande ce genre d’intégration de l’ensemble des forces économiques et politiques.

Et de faire observer qu’il s’agit d’un processus « inéluctable » qui nécessite d’aller de l’avant car en définitif, ce sont les pays africains qui auront beaucoup à gagner de l’ouverture de l’espace CEDEAO, au Maroc.

« L’espace CEDEAO doit s’ouvrir vers le Maroc, cela va permettre de développer l’industrie africaine, d’augmenter le marché ouest-africain, et d’amener les entreprises locales à faire l’effort de se développer, de mieux s’adapter et de se mettre aux normes pour être performantes », a-t-il insisté.

M. Babacar Socrate Diallo, directeur général du Centre des Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Dakar, a mis en relief également, le rôle que joue le Maroc, grâce au leadership de SM le Roi Mohammed VI, en matière de sécurité et de paix en Afrique, dans le cadre d’une coopération sud-sud exemplaire et solidaire.

Abordant la question de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, M. Diallo a relevé qu’il s’agit d’une initiative louable émanant d’un Roi Visionnaire qui place l’Afrique au cœur des Ses préoccupations majeures.

« J’estime que la vitalité de l’économie marocaine, l’expérience et les grandes orientations du Royaume, et ses efforts inlassables en faveur de la paix, la sécurité et de la stabilité du Continent sont au tant d’acquis, et de réalités qui doivent accélérer l’ouverture de la CEDEAO au Maroc, et inciter donc les pays de la zone à en tirer profit », a-t-il dit.

Evoquant l’importance du forum de Marrakech, il a indiqué qu’elle réside dans le fait que les menaces sont certes « réémergences et récurrentes », notamment « en raison de la quasi- défaite de Daesch en Syrie et en Irak, avec tout ce que cela à engendrer comme une forme de redéploiement de ses milices, vers d’autres régions, à l’instar de la bande sahélo-saharienne ».

Et de poursuivre que face à une telle situation, il est donc impératif que « nous nous mobilisons pour faire échec à ces bandes criminelles, tout en cherchant à trouver des alternatives autres que de continuer à faire prévaloir uniquement l’approche sécuritaire, et d’omettre, a-t-il dit, la réalité politique, économique, sociologique, ethnique, religieuse, et culturelle de des populations locales.

Poussant encore le raisonnement, M. Diallo a estimé qu’il appartient, désormais, aux Africains de s’interroger si les interventions étrangères actuelles pour juguler le fléau du terrorisme en Afrique, ne doivent pas être « recadrées », « revues », « recorrigées » et « adaptées », par rapport à la situation réelle sur le terrain, se disant en faveur d’une mobilisation collective pour lutter efficacement contre les menaces d’insécurité qui guettent le Continent.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 9è édition du Forum « Marrakech Security Forum », s’article autour du thème « Les menaces émergentes et les nouveaux risques de conflictualité en Afrique ».

Rehaussé par la participation de quelque 300 experts, dirigeants d’organisations internationales, et responsables civils et militaires de plusieurs pays, dont le Maroc, ce conclave, de deux jours, est le fruit d’un partenariat entre le Centre Marocain des Etudes Stratégiques (CMES), et la Fédération Africaine des Etudes Stratégiques (FAES).

L’objectif de ce forum est d’établir un état des lieux actuel de la sécurité en Afrique, de mettre en lumière les défis auxquels doit faire face le Continent et surtout, d’analyser, de débattre et d’échanger les expériences et expertises dans ce domaine.

Atlasinfo avec MAP

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