LADDH: la prochaine élection présidentielle algérienne « n’est pas conforme aux standards internationaux »
"Cette échéance, à l’instar des élections précédentes, n’est pas conforme aux standards internationaux en matière d’élections libres, démocratiques et transparentes", a considéré la LADDH dans un communiqué mis en ligne, relevant que la "crédibilité" de ce scrutin pâtit de l’absence d’un "climat démocratique effectif".
La LADDH, qui s’inquiète pour "l’état des libertés et des droits de l’Homme" en liaison avec cette consultation, fait part à ce propos "des atteintes répétées aux droits de manifestation, de rassemblement, de réunion, d’organisation, d’association et de liberté d’expression".
L’association appelle enfin à une mobilisation citoyenne "pour imposer pacifiquement une alternative démocratique, le respect des droits de l’Homme, la consécration de l’Etat de droit, l’alternance au pouvoir et les libertés".
Dans la même optique, l’organisation internationale Human Rights Watch a souligné que le gouvernement algérien "a encore beaucoup à faire pour créer un environnement propice à des élections crédibles", lui recommandant de "permettre aux Algériens de former des associations, de se réunir et d’organiser des événements sans entrave".
La campagne du scrutin présidentiel, qui a démarré le 23 mars, se poursuit dans l’indifférence des électeurs, peu nombreux à participer aux meetings des six candidats, qui bénéficient pour autant d’une médiatisation intense de la part des médias publics.
Le président sortant Abdelaziz Bouteflika, dont les problèmes de santé l’empêchent d’animer personnellement ses réunions électorales, est considéré comme le grand favori de ce scrutin, tandis que son challenger, l’ancien Premier ministre Ali Benflis, semble marquer des points dans cette course, à la faveur d’une campagne sérieuse supportée par une bonne partie de la presse indépendante.