M. Marzouki, un ancien opposant acharné contre le régime déchu de Ben Ali, chassé du pouvoir à la suite d’un soulèvement populaire déclenché dans les régions de l’intérieur, a dit "comprendre les motifs de ces grèves et de ces revendications".
"Je leur demande de ne pas être responsables d’une telle catastrophe et de ne pas faire couler le bateau qui nous transporte tous, car ils sont en train de s’égorger et d’égorger la Tunisie", a-t-il lancé en s’adressant aux ouvriers grévistes et aux protestataires.
Les grèves et les protestations ont poussé des investisseurs étrangers à mettre fin à leurs activités dans le pays comme le groupe japonais Yazaki, un des principaux fabricants de câbles automobiles dans le monde, qui a fermé mardi définitivement une de ses usines dans le centre-ouest tunisien.
Le président avait appelé les partenaires sociaux ce mois à une "trêve sociale", visiblement sans grand succès.
"Je m’adresse à vous pour vous demander de lever ces barricades sur les routes et d’arrêter ces grèves afin d’éviter une tragédie. Aucun Etat ne peut accepter le suicide", a dit M. Marzouki souhaitant ne pas "être acculé à appliquer la force de la loi si la langue du dialogue échouait".