Intervenant à l’issue de cette réunion, l’ambassadeur des Etats unis auprès de l’ONU, Susan Rice, qui siège à la tête du CS pendant le mois d’avril, a confirmé cette date, notant que M. Annan "a reçu une lettre dimanche du ministre syrien des Affaires étrangères" annonçant, entre autres, le retrait des forces syriennes des zones civiles vers cette date.
De son côté, l’ambassadeur syrien auprès de l’ONU, Bachar Jaafari a affirmé que la date du 10 avril a été fixée "d’un commun accord" entre M. Annan et le gouvernement syrien, en faisant part du "soutien complet" de son gouvernement au Plan Annan.
La diplomate américaine a toutefois émis des doutes quant à la volonté de la Syrie d’appliquer le plan à six points, soumis en mars dernier par M. Annan, en vue de mettre fin à la violence et aux tueries, octroyer un accès aux agences humanitaires, d’obtenir la libération des prisonniers, et d’entamer un dialogue politique. "L’expérience passée nous amène à être sceptiques et à craindre que dans les prochains jours de voir, une fois de plus, une escalade de la violence plutôt qu’une diminution. Nous espérons que cela ne sera pas le cas. Nous espérons que les autorités syriennes mettront en oeuvre, sans conditions, les engagements qu’ils ont pris", a-t-elle déclaré.
Dans un rapport présenté ce lundi par vidéoconférence depuis Genève, M. Annan a déclaré que la cessation définitive de la violence, qui a fait 9.000 morts en Syrie, "sera pleinement mise en oeuvre 48 heures" après la fin de l’échéance du 10 avril.