La question kabyle au centre d’une grosse polémique entre Paris et Alger

Le torchon brûle entre Paris et Alger. Les autorités algériennes manifestent de plus en plus leur mauvaise humeur à l’égard de la France l’accusant de complot. Après la tornade provoquée par le tweet de Manuel Valls, le 11 avril, lors de sa visite en Algérie, voici venu le tour de l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié.

De passage à Tizi Ouzou, Bernard Emié a cru bon de préciser que «60% des visas délivrés par son ambassade aux Algériens vont aux habitants des wilayas de la Kabylie et que 50 % des étudiants algériens en France sont issus de cette même région». Il n’en a pas fallu beaucoup pour que le représentant de la France soit accusé de vouloir la partition de l’Algérie.

La question kabyle est devenue le cauchemar du pouvoir algérien. Des voix de plus en plus nombreuses sélèvent pour revendiquer l’autonomie de la Kabylie et le « Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie » (MAK) est devenu la bête noire des autorités algériennes.

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’est d’ailleurs empressé de qualifier les propos de l’ambassadeur d’«irresponsables» et de «malheureux ».

Lamamra, qui s’exprimait jeudi devant la presse, a tancé le diplomate français, estimant que de tels propos représentent «plus une moins-value qu’une plus-value, alors même que les exigences de notre métier de diplomate est de favoriser, en toutes circonstances, les propos qui rassemblent et non les propos qui divisent ».

Mais une question s’impose : qui souffle sur les braises du séparatisme dans la région ? C’est bien Alger et son soutien total et inconditionnel aux séparatistes du Polisario contre l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.

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