La peine capitale demandée contre 683 pro-Morsi en Egypte

A un mois de l’élection présidentielle, la justice égyptienne a condamné à mort lundi le chef des Frères musulmans et 682 partisans de la confrérie et interdit le mouvement du 6-Avril, organisation ayant contribué au renversement d’Hosni Moubarak.

La confrérie, désormais classée parmi les organisations terroristes, fait l’objet d’une vaste campagne de répression depuis que l’armée a déposé en juillet le président Mohamed Morsi, issu de ses rangs.

Outre la condamnation de Mohamed Badie et de 682 membres du mouvement, le tribunal de Minya a confirmé celle de 37 autres personnes à la peine capitale dans le cadre d’une autre affaire jugée le mois dernier et pour laquelle 529 condamnations à mort avaient été initialement prononcées. Les autres condamnés ont vu leur peine commuée en réclusion à perpétuité.

Mohamed Badie est accusé d’avoir été l’un des instigateurs des violences qui ont suivi le renversement de Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet. L’ex-chef de l’Etat, premier président démocratiquement élu en Egypte, est lui aussi en cours de jugement.

Comme cela avait été le cas le mois dernier, les condamnations à la peine capitale de Mohamed Badie et des 682 autres prévenus seront soumises au grand mufti, la plus haute autorité religieuse d’Egypte. Son avis n’est toutefois pas contraignant et la justice peut s’en affranchir.

Les organisations de défense des droits de l’homme s’élèvent contre ces procès de masse voulus par le gouvernement.

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