S’exprimant à l’occasion de la prière dominicale de l’Angelus, depuis la fenêtre de son appartement place Saint-Pierre, le pape a affirmé "suivre avec beaucoup d’appréhension les épisodes de violence dramatique et croissante en Syrie".
"J’invite tout le monde et tout d’abord les autorités politiques en Syrie à privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l’engagement en faveur de la paix", a-t-il affirmé.
"Il est urgent de répondre aux légitimes aspirations des différentes composantes de la nation, tout comme aux souhaits de la communauté internationale, préoccupée par le bien commun de la société toute entière et de la région", a ajouté le pape.
Benoît XVI s’adresse de manière ferme au régime du président Bachar Al-Assad, pour le prier de prendre en compte les demandes intérieures et extérieures, dans le contexte d’une "région" rendue fragile par le conflit israélo-palestinien et le Printemps arabe.
L’opposition syrienne et de nombreux gouvernements réclament désormais un changement de régime à Damas, même si certains croient encore à une évolution réformiste du pouvoir.
"Dans ces derniers jours, a encore dit le souverain pontife, les violences ont provoqué de nombreuses victimes" et le conflit est "toujours plus préoccupant. Je renouvelle un pressant appel pour que soit mis fin à la violence et au sang versé".
Benoît XVI devrait se rendre en septembre au Liban voisin pour délivrer un message de l’Eglise aux évêques de la région.